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Lemkin Institute

Karabakh : l’Arménie a remis un projet de traité de paix à l’Azerbaïdjan

Le Premier ministre arménien a annoncé la remise de cette ébauche de traité entre les deux pays qui se disputent la région du Haut-Karabakh.


Le drapeau de la région autoproclamée du Haut-Karabakh, convoitée par l'Azerbaïdjan et l'Arménie.© DAVIT GHAHRAMANYAN / AFP


Le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan autour du Haut-Karabakh ne date pas d'hier. Cette région azerbaïdjanaise, majoritairement peuplée d'Arméniens, est la cible d'une double convoitise depuis les années 1990 et la chute de l'URSS. Jeudi 16 février, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a cependant annoncé avoir remis à l'Azerbaïdjan un projet de traité de paix autour du Karabakh, texte qu'il jugeait « acceptable » pour son adversaire.


Le premier conflit, qui avait fait 30 000 morts, s'était soldé par une victoire arménienne. Mais l'Azerbaïdjan a pris sa revanche lors d'une deuxième guerre qui a coûté la vie à quelque 6 500 personnes à l'automne 2020 et permis à Bakou de reprendre de nombreux territoires. La médiation internationale visant à trouver une solution pacifique n'a abouti jusque-là qu'à peu de résultats.


« Nos propositions ont été remises à l'Azerbaïdjan », a déclaré jeudi M. Pachinian lors d'une réunion du gouvernement arménien en précisant qu'il s'agissait d'un projet de traité de paix et de l'établissement de relations diplomatiques avec Bakou. « Ce document devrait être acceptable pour l'Azerbaïdjan […]. Sa signature doit apporter une paix durable », a-t-il assuré.


Un blocage azerbaïdjanais depuis mi-décembre

Cette annonce intervient alors que l'Arménie a récemment accusé l'Azerbaïdjan de vouloir procéder à un « nettoyage ethnique » dans le Haut-Karabakh en forçant les Arméniens qui y vivent à quitter ce territoire confronté depuis environ deux mois au blocage d'un axe vital pour son approvisionnement.


Depuis la mi-décembre, des Azerbaïdjanais se présentant comme des défenseurs de l'environnement manifestant contre des mines illégales bloquent une route cruciale reliant l'Arménie au Haut-Karabakh. En raison de ce blocage, l'enclave séparatiste qui compte quelque 120 000 habitants est confrontée à des coupures de courant et d'internet ainsi qu'à des problèmes de chauffage et d'accès à la nourriture et aux médicaments.