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65e anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youcef: un crime contre l'humanité imprescriptible



Des enseignants et des historiens ont affirmé mercredi à Alger que le massacre de Sakiet Sidi Youcef, perpétré par le colonisateur français en 1958 à la frontière algéro-tunisienne, était un crime contre l'humanité odieux et imprescriptible.


A ce titre, l'enseignant Said Mokadem a relevé, dans son intervention lors du Forum de la mémoire du quotidien "El Moudjahid", que l'anniversaire des évènements de Sakiet Sidi Youcef "est un évènement dont la mémoire est douloureuse, mais sa symbolique réside en la solidarité, la fraternité et le sacrifice commun entre les peuples algérien et tunisien, et nous interpelle chaque année à l'effet d'en tirer des enseignements, notamment pour la génération actuelle et les générations futures".


Et d'ajouter que les crimes de la France coloniale contre les civils sans défense constituent "un crime odieux et imprescriptible, commis contre l'humanité, et une agression préméditée contre des innocents qui se sont rassemblés au niveau d'un marché hebdomadaire pendant un jour férié et contre la souveraineté de la Tunisie, ce qui a entraîné la destruction complète du village".


Il a en outre souligné que ces événements douloureux "ont renforcé la cohésion entre les deux peuples algérien et tunisien, et jeté les bases solides d'un partenariat bilatéral qui a duré jusqu'à nos jours, tout en consolidant l'unité entre les peuples maghrébins et en déjouant le plan colonial dans la région".


De son côté, M. Hacen Maghdouri a estimé que cet anniversaire "perpétue une halte charnière dans l'histoire des deux pays frères qui a dessiné les plus beaux traits de fraternité et de solidarité à travers les sacrifices communs des Algériens et des Tunisiens, et traduit la prise de conscience à l'époque chez les peuples de la région maghrébine quant à "la nécessité de l'unification des rangs pour relever le défi de la sécurité et de la stabilité".


L'enseignant a rappelé que "l'Algérie a initié, depuis son dépendance, la réunification des rangs des peuples arabes et africains, à partir de sa vision stratégique inspirée de son parcours historique".


Dans ce contexte, l'enseignant Meziane Saidi a estimé qu'" il n'y a pas plus atroce que le colonialisme français et ses démarches d'effacer un Etats en entier et son identité et c'est ce que reflètent les massacres barbares qu'il avait commis durant plus d'un siècle", affirmant à ce propos, que " le massacre de Sakiet Sidi Youssef qui se veut une lutte commune entre les deux peuples algérien et tunisien, ne peut être occulté".


Il a, en outre, indiqué que ce massacre n'a pas été la première agression sur le territoire tunisien, en ce sens que l'Armée française a déjà mené plusieurs attaques depuis l'année 1956, mais c'était une attaque qui s'est caractérisée par son atrocité, rappelant les 79 personnes tombés en martyrs parmi les innocents, dont 20 enfants, 11 femmes et plus de 130 autres blessés.


De son côté, le militant des droits de l'homme et des peuples, Mahrez Lamari a soulevé dans son intervention la question du droit des peuples à la liberté et à l'indépendance, relevant que " le massacre de Sakiet Sidi Youssef a donné une leçon, à savoir que la fraternité et la solidarité sont la base de toute victoire," et c'est pourquoi, a-t-il dit, " la concrétisation de l'unité du Maghreb sans l'un de ses peuples, à savoir le peuple sahraoui qui souffre toujours du despotisme et de la répression du colonialisme marocain, ne saurait se réaliser".

 

(c) 2023, Algérie Presse Service

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